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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 23:01
7h00 : Petit-déjeuner, bain. L'école, le matin. La récré. Il est déjà 12h00. Ah, c'est l'heure de la cantine. Après midi, c'est l'après-midi. Bientôt la récré. L'école c'était bien. Une histoire, une histoire ! Câlin. Bonne nuit.

Madame, Monsieur. Après un entraînement d'enfer vécu tous les jours par tous les gosses de son âge, votre enfant ne dit rien. Mais votre enfant vit-il vraiment ? Mais que vit vraiment votre enfant ? Même en bas âge, à peine sorti du premier trimestre de CP ou de la maternelle. Même avec une tétine dans la bouche, les dents qui poussent. Même pendant la sieste. Vous vous êtes souvent demandé comment le comprendre.

Grâce à Amadou, notre psychologue pas super mais lucide, vous allez enfin découvrir ce qui se cache à l'intérieur de vos enfants. Car Amadou a mis au point pour La Quincaillerie du Centre ce test incroyable du Magic Screen®, dit Ecran Magique® de notre côté de l'Atlantique. Ce test est bien simple. N'importe quel enfant pourrait le faire les mains bandées.

Le test : L'enfant est placé dans un coin de la salle de test et se saisit d'un Ecran Magique®. Il n'a alors que quelques minutes pour effectuer un dessin de son choix.  Le psychologue peut ensuite procéder à l'examen du dessin.

 

Pour mieux comprendre l'analyse de notre psychologue, voici quelques exemples types :

 


Benjamin, 12 ans et demi, n'a pas fini son dessin, dans une immense lassitude. Qu'il ait souhaité représenter le parcours du Rallye de Monte-Carlo ou un bébé éprouvette penché sur le côté, ce n'est pas cela qui occupe l'esprit de Benjamin. Car Benjamin aimerait jouer et finalement, ce jeu n'est pas celui qui lui convenait. Car Benjamin est trop âgé pour l'Ecran Magique®. Si c'était ça, on aurait mieux fait de jouer à la belote.


Claudine, 6 ans, a souhaité dessiner pour nous la partie supérieure de la Cathédrale de Chartres. Claudine semble profondémment éprise de joie et il ne lui a fallu que dix minutes pour représenter cette maison dédiée à Dieu. Car Claudine est une grande enthousiaste. Elle n'a peur de rien et surtout pas d'abstractions telles que la mort, le paradis ou le temps des cathédrales. C'est ce que, vraisemblablement, Claudine tente de nous dire.


Jean-Eustache, 5 ans, a dessiné sur les côtés de l'Ecran Magique®, ce qui dénote une forte originalité et même un désir d'en découdre. S'il ne dédaigne pas l'humour comme mode ultime d'expression, il semble vouloir nous faire partager son sentiment de presque ado, son ras-le-bol de la société, sa haine de son lieu de naissance, Neuilly. Car Jean-Eustache semble bien mûr pour son âge. Ou est-ce l'influence de sa grande soeur?
 

Rodrigue, 6 ans, est un enfant très dynamique, très en avance pour son âge. Si cette phrase semble avoir du sens pour l'adulte, soit qu'il admette la réalité de ce qui lui est énoncé soit qu'il la réfute, pour l'enfant il s'agit de faire coexister le Medef, la puanteur et le cul nu sur un même plan. Bien qu'il les connaisse, il ne sépare pas encore ces concepts fondamentaux dont il n'oserait se moquer plus tard dans sa vie d'adulte.


Prochainement : Lire son avenir dans le bol de chocolat de son enfant avant d'aller à l'école.

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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 00:12
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Parce que c'est ma  famille adoptive.
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31 mars 2007 6 31 /03 /mars /2007 10:35

Je me souviens, en 1977, ma grand-mère Justine Thym-Berlek m'a fait jurer de révéler son testament au monde via cette vignette (ci-dessous, c'est elle dessinée par un auteur de bande-dessinée anonyme). Entre-temps, elle s'est ravisée sur le communisme.

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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 19:21

A vous qui aimez le sens pratique plus que tout au monde !

Non, ma grand-mère ne votera pas Bayrou car il a baissé dans les sondages. C'était une blague !!! Elle, elle n'aime que les meilleurs. C'est pour ça qu'elle était agent double dans sa jeunesse. Et non, il ne s'agit pas de Marie-Camo*. C'est une de mes autres grands-mères dont je parle. Celle-ci, elle s'appelle Justine Thym-Berlek. Justine Thym-Berlek était agent double pour la Roumanie et la Lettonie sous le Communisme. Vous me direz, c'est le même camp. Eh bien, à l'époque les choses n'étaient pas aussi simples. Mais ça, c'est une autre histoire.

* Marie-Camo, elle, était vendeuse de Tupperware à domicile.

La machine à écrire sur laquelle ma grand-mère écrivait ses rapports lorqu'elle était au Politburo letton en 1990. A cette époque, elle espionnait encore de petits Roumains.

Justine était originaire de Bretagne. Elle est née en 1923, comme Maria Pacôme, releverez-vous finement ! Je ne dirais pas où car il s'agit d'un village isolé encore inconnu des Anglais**. Justine n'était pas née Thym-Berlek mais Thym. Elle avait choisi dans son plus jeune âge de faire un mariage de raison avec le plus grand fils de la famille Berlek, qui possédait le leadership sur la fabrique d'hameçons et de fil de pêche en Bretagne. Et vous savez devant Dieu à quel point les bretons sont de grands pêcheurs. Rien ne peut les empêcher de pêcher, surtout pas la faim. Et ça, Justine l'avait bien compris. En 1936, elle est devenue la femme la plus importante de la région en inventant le fameux fil à pêche n°3 . Elle avait 14 ans.

** Car comme vous le savez, les Anglais aiment s'installer plus près de nous pour nous observer et mieux nous connaître.

C'est sur la machine à écrire de ma grand-mère que j'ai rédigé moi aussi mon rapport pour La Quincaillerie ces derniers jours lorsque j'étais en visite chez elle.

C'est un grand amour qui la menée à l'espionnage. Justine a aimé Nicolae Ceauşescu en 1954 alors qu'il venait d'être promu au Bureau politique communiste, ce qui faisait de lui le n°2 du Parti. A l'époque, Justine, 32 ans, était en voyage dans ce beau pays. Elle était tombée sur Nicolae dans la rue, tout bêtement. Ce fut le coup de foudre immédiat. Ils allèrent tout de suite à l'hôtel. Ca tombait bien, il restait à Nicolas juste un ticket de rationnement pour une nuit d'amour à deux. Et le Pape n'avait pas encore dit : "Ne mettez pas de préservatifs !".

Ci-contre, une photo d'une peinture de ma grand-mère Justine avec sa chipka sur la tête. C'est dans cet intérieur coquet que Nicolae et Justine ont vécu leur amour coupable qui a duré 1 an et 36 jours. Remarquez les chaussons en paille de Justine. Elle aimait les porter sans chaussettes pour faire des peelings de pieds.

Pour l'avoir près de lui, Nicolae créa un emploi fictif d'ambassadrice à l'étranger. Celle qu'on appellait souvent la grande prêtresse des relations Est-Ouest devint rapidemment agent double dès qu'elle se rendit compte qu'elle pouvait mieux servir les intérêts des autres pays. Elle avait aussi senti, à temps, que son amant menait la Roumanie à sa perte... Et Elena aussi avait senti que son mari la trompait. Justine passa alors à l'autre camp.

La suite au prochain épisode.

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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 16:08

J'étais en vacances chez ma mamie qui vote Bayrou (avant elle votait Lepen). Comme elle formatait son disque dur, je n'ai pas pu avoir accès à l'Internet et je n'ai donc pas pu écrire d'articles pendant tout ce temps. Heureusement, ma mamie avait une vieille machine à écrire et j'ai tapé quelques articles sur du papier toilette. Je mets ça en page et en ligne. A tout de suite.

Marga

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18 juin 2006 7 18 /06 /juin /2006 19:23

Coucou quincaillères, quincaillers,

Je viens de voir le film "Tarzan à New York" et ça m'a fait penser à une page du journal intime de ma grand-mère Marie-Camo dédiée aux Etats-Unis. C'est incroyable !!!

 

23 juin 1954

 

Cher journal,

 

Ce soir, l'Allemagne de l'Ouest joue contre la Turquie en match d'appui. C'est le coupe du Monde de football de 1953. Je t'explique les choses cher journal parce que des fois, j'ai l'impression que je pourrais écrire pour la postérité. Mon mari est en bas et regarde le match en chausson, en sirotant un tonique. Moi je suis en train de repriser un bas couleur chair dans ma chambrette en écoutant de la musique sur le transistor orange. Je pense à ces Américains qui vivent de l'autre côté de l'Atlantique.

Je me suis toujours demandée pourquoi ils

avaient l'air si fiers, ces beaux garçons.

Ils ont la réussite dans le sang, ça c'est sûr ! Je feuillette de temps en temps des magazines sur leur santé et je suis si admirative de ces beaux muscles saillants. Je crois que j'ai aussi toujours été très admirative de leur politique commerciale depuis la fin de la guerre.   

 

 

 

C'est la canicule à Chicago, d'après ce que m'a dit Warren, mon mari. Moi j'ai l'impression qu'il fait aussi très chaud dans ma chambre.

 ...

Marie-Camo.

Coin clic :

 http://www.leconcombre.com/concpost/fr/postcard3/tarzan3.mp3

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13 juin 2006 2 13 /06 /juin /2006 23:06

Précédemment dans le journal intime de Marie-Camo :

 

  8 septembre 1958 au matin,

 

Cher Journal,

Cette nuit de noce, je me suis unie à mon mari dans la chair. J'avais voulu garder ma virginité jusqu'à ce moment béni.

(...)

J'avais mis ma nuisette, dernière création de Nancy Mecher, celle qui a inventé la nuisette. C'est Lily-Bergamote (ma cousine) qui m'en a ramenée une des Amériques. On... s'est allongés sagement, sur le ventre en se regardant comme des poissons chats avec Warren, mon mari flambant neuf. Au fait, je vous avais dit que la nouvelle constitution avait été votée par référendum ce matin ? On est à la Vème République ! Comme le temps passe vite !

Soudain, la porte a vrombi sous les coups qui lui étaient portés. C'était ma mère, ma tante, mon chaperon, ma belle-mère et ma cousine qui m'apportaient des fraises au Vermouth. Elles ont manqué renverser le plateau quand elles m'ont vues ainsi accoutrée. C'est vrai que les nuisettes, il n'y a que cette Américaine, Betty Page, pour les porter. Warren s'est senti obligé de se justifier, en expliquant que j'avais déchiré ma robe de nuit. Puis elles sont parties et on s'est allongés à nouveau sur le lit en se regardant d'un air chafouin. 

Après quelques fraises au Vermouth, j'était ronde comme une queue de pelle. Warren aussi. J'ai alors décidé de m'approcher de l'entrecuisse de Warren en faisant l'air d'être expérimentée, à l'américaine. Ce qui n'a pas manqué de faire lever un gros doute de dessous son pantalon. Mais la vérité, c'est que je ne savais pas ce qui pouvait s'y tapir. Pour m'aider, Warren a ouvert la braguette de son pantalon à pince, à rangé son caleçon long sur la chaise et s'est mis à se couper les ongles de pieds. Et là, sous mes yeux ahuris, j'ai vu ce petit serpent sans yeux, timide, qui se camouflait sous de nombreux replis de draps et de peau et qui tentait de me cracher dessus. Alors je l'ai mordu tant et si bien qu'il est rentré dans sa tanière comme un petit serpent pas sage. J'avais gagné le premier round. J'ai alors su que le loup, il n'était pas sous le lit, qui attendait de se jeter sur moi comme sur une grand-mère ou un petit chapon rouge. Le loup n'était pas un loup. C'était une gentille bête bien dressée.

Ouh la la, cher journal, si je me relisais, comme j'aurais honte. J'éspère que jamais ces lignes ne seront dévoilées par un esprit malintentionné !

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11 juin 2006 7 11 /06 /juin /2006 20:32

Coucou, coucou !!!

 

Oh je le crois pas ! En regardant dans le journal intime de ma grand-mère Marie-Camomille, je suis tombée sur la description d'une nuit très particulière, celle de sa première nuit de noce. Marie-Camo était une très très bonne vendeuse de Tupperware©, dans les années 60, pour ceux qui ne sauraient pas mettre un métier sur un nom.

 

Morceaux choisis :

 

8 septembre 1958,

Très cher Journal,

Cette nuit, je me suis unie à mon mari dans la chair. J'avais voulu garder ma virginité jusqu'à ce moment béni malgré les assauts répétés de mon premier fiançé et les conseils espiègles de ma cousine Lily-Bergamote. C'est elle qui m'a présenté mon mari Warren. Elle est la fille d'un américain qui n'est autre que le demi frère du père de Warren. Elle est ma cousine par le biais de sa tante Pony qui est la tante de ma mère. Je sais, c'est un peu compliqué !!!

Comme disait la tante Pony, la nuit de noce est un moment très délicat. Sa grand-mère, Ann-Shirley, quand elle a vu le loup par une belle nuit de noce, il parait qu'elle en a été si choquée qu'elle n'a pas ouvert la bouche pendant 6 mois. Moi je me demandais ce qu'il pouvait y avoir entre les jambes d'un homme à l'époque. Maintenant je sais...et j'arrive encore à parler.

J'avais mis ma nuisette, dernière création de Nancy Mecher, celle qui a inventé la nuisette. C'est Lily-Bergamote qui m'en a ramenée une des Amériques. On...

 

La suite au prochain épisode.

(Bon, j'ai mis cet article en ligne par inadvertance et comme je suis en train de travailler je ne peux pas retranscrire la suite du  journal intime ... si vous pouviez patienter jusqu'à ce soir... Vous allez voir, vous allez être servis, c'est hot saucisse ! Marga.).

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11 juin 2006 7 11 /06 /juin /2006 17:48

Voici quelques lignes écrites par ma grand-mère Marie-Camomille, dans son fabuleux journal intime... Vous allez voir, c'était une visionnaire ! Je sais que j'ai pas le droit de mettre ça sur Internet mais j'adore dévoiler ses secrets !!! Pov' Marie-Camo ! T'inquiète ! Je mets pas les passages croustillants !!!

 

27 juin 1964

Cher journal,

Aujourd'hui, j'ai une horrible migraine. Je crois que c'est à cause du Vermouth d'hier soir chez les Lebrun. Les Lebrun, c'est nos voisins depuis quelques mois. C'est un vrai ours ce Lebrun ! Il a essayé de me mettre la main sur l'épaule pendant toute la soirée ! J'étais très gênée, surtout que la pauvre Madame Lebrun ne se doutait de rien ! Son râble de lièvre était si bon pourtant !

J'ai entendu à la radio qu'ils avaient crée l'ORTF aujourd'hui même. Le Directeur Général, c'est Jacques-Bernard Dupont . On a déjà la RTF. Je ne sais pas ce que l'ORTF va nous apporter de bon. Moi, la télé je n'y crois pas de toute façon. Mon mari, qui a de la famille dans les services secrets au Etats-Unis, pense que les réseaux de transmissions militaires pourraient nous permettre de nous divertir dans le futur sans être obligés de nous taper, excusez moi du peu, l'Eurovision ou Télé Dimanche ! Cette télévision me rendra chêvre !

Et dire que, la présentatrice Noëlle Noblecourt, a été renvoyée de Télé Dimanche il y a trois mois pour avoir montré ses genoux ! J'ai trouvé une photo d'elle dans le tiroir de mon mari ! Elle est vraiment incroyable cette fille ! Elle croit quoi ? Qu'en montrant ses genoux à la télévision, ça va faire avancer sa carrière ? Pourquoi pas coucher avec un garçon dans une piscine non plus ?

Et  dire qu'on a une deuxième chaîne depuis un an. Ca n'a pas fait vraiment évoluer les choses !

Big bisous à toi, cher Journal.

Marie-Camo.

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20 mai 2006 6 20 /05 /mai /2006 14:28

Margarine a retrouvé pour vous le journal intime de sa grand-mère, Marie-Camomille, qui était vendeuse de Tupperware© dans les années 60.

Morceaux choisis :

 

Vendredi 17 mai 1962

Cher journal,

Jean Lecanuet vient de créer le Centre Démocrate depuis le mois de février et Mme Boulanger m'a enfin appelée ! Je suis gaie comme un pinson ! C'est même la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, qui m'a pris les économies de mon mari. J'étais donc en train d'expliquer que j'allais faire ma première réunion Tupperware© sans chaperon. Chez Tupperware©, ils ont enfin compris que je ne n'étais pas une incapable, que j'en avais dans la culotte gainée  ! A moi la reussite sociale ! Bon, je sais qu'on ne peut pas être complétement indépendante à mon âge* mais il faut bien croire en un monde meilleur ! Peut être qu'un jour les femmes pourront avoir de l'argent de poche et servir le boeuf mironton en pantalon .

Marie-Camo

* NDT : 28 ans.

 

Mardi 22 novembre 1963

Cher Journal,

Il neige dehors. JFK vient d'être assassiné ! Moi je peux vous le dire, si mon mari me permettait de voter, je n'aurais jamais choisi ce grand dadet ! Les Américains ont bien changé, décidémment ! M'est avis qu'un jour on découvrira qu'il n'était pas tout rose, tout rose, ce monsieur. En tout cas, aujourd'hui, Mme Dubois et Mme Zitrone m'ont choisi un bel ensemble de plats en plastique dans la gamme Bouton rose. Je leur ai fait une remise de 100 sous, euh pardon, je confonds toujours les sous et les francs, je voulais dire de 156 francs. Je crois qu'elles en feront bon usage. Si j'étais elle, j'oindrais mes plats d'huile de ricin pour leur restaurer leur brillant d'origine, après un premier usage.

Marie-Camo

 

Samedi 12 juin 1964

Cher Journal,

Quelle guigne ! Je suis arrivée devant mes clientes, à quatorze heures sonnantes. Nous étions chez les Lafleur et le feu crépitait joyeusement dans la cheminée. Mme Pichon avait installé les canapés en rond et Mme Lafleur disposait des bouquets dans des vases dans toute la maisonnée pendant que Nicole Duchoux sortait les gâteaux au gingembre du four pour le thé en scandant de sa voix aigrelette le tout nouvel air à la mode. Il s'agit de "Poupée de cire, poupée de son", mais ce n'est pas ma tasse de thé, je peux vous le dire ! Mme Dufol me racontait des souvenirs de son jeune de 8 ans parti aux scouts et nous étions même à deux doigts d'entamer la chanson "Jesus, viens avec moi dans les bois" lorsque Mme Violette a senti une odeur venue tout droit de l'enfer se répandre depuis la cheminée ! Mon vaisselier lot n°3 commencait à fondre devant l'âtre ! Quelle déconvenue ! Je n'oserai plus me présenter une seule fois à ces dames !

Pour me rassurer, mon mari m'a annoncé que sa cousine des Amériques venait de donner naissance à une adorable petite Courtney Love.

Mon Dieu ! La vie est tout de même si belle parfois !

Marie-Camo

 

Ci-contre un site où écouter quelques chants scout en mp3 : http://bmarcore.club.fr/scout/SC000.htm

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