Bonjour, bonjour,

C'est moi, Margarine, Margarine. Je suis en compagnie du grand professeur Lino Vomica, qui est en ce moment même de passage dans notre belle région de xxxx. Le professeur est là pour vous parler de ce qui vous passionne tant. Il est là pour vous parler de ces maladies aux noms chargés de mystère, aux symptomes multiples, ces maladies dont on ne parle jamais... Non, il ne s'agit pas de stars comme les maladies de Parkinson, de Creutzfeld Jacob, ou autres grippes à Vierd. Il ne s'agit pas non plus d'affections communes, d'épidémies pour tous, de contagions connues comme le loup blanc ! Stop aux symptômes mainstream ! Halte-là aux virus, aux bactéries qu'on attrappe à la sauvette un soir de fête ou au détour d'une prédisposition génétique d'une banalité à faire peur. Halte aux troubles qu'on se partage en groupe et dont on trouve les médicaments à tous les coins de rues : gastro, rhino, hémo...  Non aux guérisons programmées par antibiotiques et aux rémissions non miraculeuses ! Une maladie est dite rare si moins d’une personne sur 2 000 en est atteinte. En France, on parle d'une maladie rare si moins de 30 000 personnes en sont touchées.

Lino, en fait Linoléum L.-J. Vomica, ou plus particulièrement Linoléum Louis-Joseph Vomica, notre grand spécialiste venu du monde entier, nous parlerera tout particulièrement d'une maladie, la chouinouita, qui est peut être proche du syndrome Kabuki, mais qui en diffère complètement, peut être aussi. S'agit-il d'une maladie rare ? Non, ne regardez pas sur Google tout de suite... laissez-vous pénétrer par les arguments particulièrement acérés du grand professeur Vomica...

C'est sous la forme d'un fabuleux doctor's chat en direct (prononcé "t'chat"), aujourd'hui de 7H00 à 7H15 que notre illustre professeur analysera pour nous les symptômes de la chouinouita, maladie présumée rare et révelée par le très quelconque médecin de campagne Jean-Robert Dindon.

S'agit-il d'une maladie rare ? Doit-on parler de la maladie de Dindon ? C'est ce que nous allons voir.

Lino Vomica : "Oh, oh, oh ! Comme vous y allez Dr. Jean-Robert Dindon ! Vous ne manquez assurément pas de toupet pour vous prévaloir d'une telle découverte ! Non, Monsieur le docteur Dindon. Vous n'avez pas découvert de maladie rare."

Jacques Médecin : "Comment avez-vous fait pour deviner aussi vite ?"

Lino Vomica : "Je sais par expérience que les lapins ont souvent les dents rudes. Ca m'a mis sur la piste. Ce n'est pas un vrai symptôme, en tout cas pour les lapins".

Doctor Woo : "Savez-vous si le symptôme du cou rouge et plissé peut être vecteur de maladie ?"

Lino Vomica : "Oh, oh, oh ! Allons donc ! Ma femme a le cou rouge et je n'ai jamais rien attrapé à cause d'elle ! "

Le p'tit Damien : "Les animaux peuvent-ils attraper des maladies rares ?"

Lino Vomica ! "Mais bien sûr mon p'tit ! Sauf que M. Dindon a confondu avec quelque chose qui ne correspond pas du tout à une maladie rare. A mon avis, sa petite lapine, il l'aimait bien... Il a projeté ses propres pulsions de maladies rares sur ce petit animal faible mais bien portant"

Un policier de Saint-Quentin : "Comme vous-êtes perspicace M. Lino, euh, docteur Lino".

Jean-Robert Dindon : "Oui c'est vrai ! Je le reconnais maintenant ! Comment ai-je pu être si aveugle ? Et comme le disait Martin Winckler : "Les médecins, ça sait sur nous des choses qu'on aimerait mieux ne pas savoir. Les médecins, ça fait peur"". 

On a tous à balayer devant sa porte...

... Même quand on a deux Césars et qu'on joue bien la reine Margot. Sous vos yeux ébahis, vos pupilles dilatées, devant vos bouches grandes ouvertes, votre langue toute rigide, vos doigts écartés de surprise, nous découvrons à l'instant même, dans un grand moment d'exclusivité mondiale, la terrasse mal rangée de l'appart d'Isabelle A. Je sais, ça fait mal au cul. Comme le révèle notre journaliste :

" C'est pas du tout le palace auquel on pourrait s'attendre. La facade ne paye pas de mine"

M. S.

Je pense qu'il est encore trop tôt pour dévoiler l'identité de notre photographe, qui a bravé tous les dangers pour prendre les photos, se balançant dans le vide, attachée à une corde. Merci M. S. Sans toi, on pourrait encore se faire des illusions sur la star propriété à Genève. Maintenant, on se dit juste, à quoi bon les mystères, pourquoi ranger son garage, le cellier, à quoi ça sert de laver les vitres, le double-vitrage ça marche ? Et pourquoi ne pas rien faire et filer s'enfiler un jaune au zinc... Même les gens de Voiça n'ont pas la chance de pouvoir diffuser ces photos.

Au delà des apparences (éthique oblige), on peut aussi faire un certain nombre de constatations :

1) Allumer l'électricité en plein jour dans son appart, même dans un pays si peu lumineux en hiver, c'est faire des économies (de star) et garder le secret de la discrétion ;

2) Habiter dans un immeuble construit comme dans les légos, où toutes les pièces s'imbriquent, c'est rassurant ;

3) Et encore, quand on est à l'extérieur de l'appart, on ne se rend pas compte comment ça peut être bien dedans ;

4) On a toujours une vieille poche en plastique,  un vieux pochon posé sur un tabouret à mettre sur sa terrasse les jours de grands froids (des Moon Boots Tiger de 2001, la perruque d'un réalisateur portugais bourré de talent, de vieilles casseroles en laiton plaqué or ?)...

... Un meuble de rangement un peu cheap où fourrer, au 1er étage, deux sacs Migros (la marque de supermarchés locale), où faire refroidir depuis 3 semaines, au 2ème étage, des tartelettes aux abricots que personne n'a voulu manger à la kermesse de la co-propriété (les Suisse, faut pas les chercher). A coté du meuble de rangement (doté d'un astucieux système anti-miettes à chaque niveau, vous le remarquez), deux sacs négligemment posés, pleins d'ennui, et qui contiennent peut être le costume Babar de la petite et quelques vieux Femina d'il ya trois mois... Un rêve...

Et parfois, c'est le miracle. On aperçoit par la fenêtre un vieux fauteuil de camping en alu donné par une tante belliqueuse. On admire tout de même le motif des rideaux sages.

Et soudain, on n'a plus qu'une chose à se dire pour se sortir de sa torpeur. Qu'est-ce qu'on pourrait faire des 2 millions d'Euros qu'on gagnerait au loto ? Pas mieux...

Et comme disent les Suisses :

Prochainement, j'éspère, le garage d'Alain D.